Giovanni Gelmi : Sculpteur & Peintre liégeois

Giovanni Gelmi est né le 16/02/1953 à Seraing en région liégeoise (Belgique) de parents d’origine italienne.

Après plusieurs années comme ouvrier soudeur à Cockerill, il poursuit sa carrière professionnelle en tant que professeur de soudure au Forem de Namur, Châtelineau pour terminer à Huy

Peintre d’abord…

Artiste dans l’âme, il a suivi une formation de 8 ans à l’Académie des Beaux-Arts de Namur (antenne de Huy) et ce, parallèlement à son métier.

Il s’y forme à l’abstrait géométrique belge. Ce choix témoigne d’une volonté de rigueur, de recherche, d’équilibre. Avant de s’adonner à la sculpture, il peignait des tableaux.

A l’époque, son espace était défini par une toile sur laquelle les formes nées de ses mains ne rappelaient ni une personne, ni un objet, elles faisaient appel au pouvoir d’imagination du peintre et du spectateur.

Il utilisait surtout les couleurs primaires et toutes leurs nuances. Le blanc faisait aussi partie de la composition. Il ne se contentait pas de dessiner rigoureusement les formes, il travaillait plutôt les coups de pinceaux. Ce sont donc des traits bruts qui donnaient toute la force à la peinture géométrique.

Selon lui, il recherchait une profondeur, il tentait de créer de l’espace dans ses tableaux. Ses toiles étaient déjà en relation avec la fusion, le travail et l’acier. Le mélange des couleurs chaudes et froides le symbolisait à lui-seul .

La texture de ses peintures est sur ce point parlante, car Giovanni y incorporait des scories (déchets métalliques) qui donnaient du relief à sa création. Cela reste dans la lignée de sa démarche artistique actuelle à savoir le travail de l’acier. De plus, il peignait sur du papier marouflé, qui lui aussi donne une texture.

Petit à petit, passé sa formation, il expose ses tableaux en galeries d’art.

Le déclic de la sculpture métallique

Un jour, dans le cadre de son métier de soudeur, ce fût le déclic dans sa carrière artistique !

Monsieur Nicolas Delcour, Président de l’asbl aujourd’hui disparue « Art et Acier », met Giovanni au défi de réaliser un noeud en acier. L’idée plaît à l’artiste et il relève le challenge avec succès !

Puis, il prend goût à ce type de réalisations, sa collection de sculptures en acier s’étoffe. Sa vision académique héritée de la peinture en 2D lui sert alors de base pour la réalisation de sculptures en 3D, surtout dans l’utilisation de l’espace. Il compose celles-ci comme à travers une toile.

Vient alors le temps de présenter l’une ou l’autre de ses créations métalliques en acier corten lors d’expositions picturales.

Il constate que l’intérêt du public est beaucoup plus marqué pour ses hauts reliefs. Matière plus confidentielle à l’époque de ses débuts. Il est en sorte précurseur d’une tendance beaucoup plus actuelle.

Opportuniste, il délaisse petit à petit la peinture pour se consacrer à ses représentations en acier.

Il connaît dès lors un certain succès et ne peut d’ailleurs pas donner une idée du nombres de ses réalisations tant elles sont nombreuses.

Elles s’exportent même par delà les frontières belges !

Aujourd’hui, Giovanni se consacre essentiellement à la sculpture métallique et à la peinture abstraite.